Sylvain Goldberg

Né le 24 février 1947 à Anvers en Belgique. A l’âge de 18 ans il rejoint son père dans sa société diamantaire Anversoise, Orion Diamond Company. Le père de Sylvain était un des tous premiers grands marchands de diamant brut à travailler directement au Liberia, au Sierra Leone etc… Un homme d’affaires très actif et fort respecté dans la communauté diamantaire, pour son approche innovatrice du métier et son savoir-faire professionnel.

Sylvain débute sans le département comptable de l’entreprise. Plus tard il entreprend des voyages dans divers pays Africains pour y faire les achats de brut. Il s’est avéré très talentueux dans les achats de grosses pierres. Grace à son excellente vision à propos de la taille.

Une compétence essentielle dans le commerce des diamants bruts. Parce qu’être en mesure de voir le vrai potentiel de diamants bruts mieux que la plupart des acheteurs, accorde à Sylvain un énorme avantage concurrentiel. Savoir quand être prêt à payer plus que d’autres, ou au contraire quand ne pas augmenter votre offre, est encore plus essentiel lorsque chaque décision d’affaires implique une très grande somme d’argent.

Le plaisir dans le travail mène à la perfection dans le travail.

Orion Diamond Company

A partir de 1968 le papa de Sylvain lui confie également la gestion du portefeuille immobilier familial. Simultanément il lui accorde encore plus d’autonomie et de pouvoir de décision en matière d’achat de brut en Afrique. 

À ce moment Orion Diamond Company emploie une trentaine de tailleurs spécialisés dans les grosses pierres, en région Anversoise et dans les Campine (où il y a une tradition importante de la taille).

Le point fort de Sylvain est de pouvoir reconnaître à la loupe la provenance précise d’un diamant. Ayant une très bonne vision et une connaissance  approfondie de la cristallisation, il peut établir de quel pays vient une pierre. 

Montrez-lui un diamant brut et il vous indique s’il vient d’Afrique du Sud, d’Angola, de Russie, du Sierre Leone, d’Australie etc…. et même parfois de quelle mine. A maintes reprises un exploit impressionnant.

Sygma Diamonds est précurseur à travers plusieurs de ses facettes.

En 1979, Sylvain Goldberg établit Sygma Diamonds

En 1970, Sylvain Goldberg devient un membre à part entière de la Bourse Diamantaire Anversoise, le plus ancien et le plus important établissement de commerce de diamants de la ville d’Anvers. Presque une décennie plus tard, en 1979, il constitue une nouvelle société baptisée Sygma Diamonds. Ceci avec sa sœur  Gisèle Goldberg et son cousin Marcel Knoll. A la différence d’Orion Diamond Company ce business est orienté entièrement sur le commerce de diamant taillé.

Tout de suite cette société se spécialise dans la taille de diamant pour le marché Japonais. Ce marché a une demande très spécifique, singulièrement des diamants d’une très intense luminosité. Ainsi Sylvain a été un précurseur dans ce que l’on appelle la taille ‘ideal make’. A un moment donné Sygma Diamonds occupait plus de 100 tailleurs spécialisés en ‘ideal make’ en région Anversoise.

Le ‘ideal make’, c’est quoi?

Un petit mot, non pas pour vous ennuyer avec des détails techniques, mais avec pour but d’illustrer un trait de caractère important de la personnalité de Sylvain, tel qu’exprimé par ce choix commercial et stratégique.

La taille ne fait pas référence à la forme du diamant (rond, ovale, poire, etc.) mais à ses proportions et à sa symétrie. La beauté d’un diamant dépend plus de la taille que de tout autre facteur. Car la taille du diamant a trois principaux effets sur son apparence: sa brillance (la luminosité créée par la combinaison de tous les reflets de lumière blanche à partir de la surface et de l’intérieur d’un diamant taillé), son feu (la dispersion de la lumière, vu comme des éclats de couleur), et sa scintillation (les éclats de lumière et l’obscurité, quand un diamant, ou la source de lumière, sont déplacés). Un diamant de taille idéale (‘ideal make’) est proportionné de telle façon que presque toute la luminosité qui pénètre le diamant est renvoyée à l’œil du spectateur.

Une altération semblablement infime dans l’un des paramètres cruciaux diminue cet effet. Seulement, l’obtention de cette ‘taille idéale’ impose le sacrifice d’une proportion du poids du diamant. Quand un tailleur aspire à cet ‘ideal make’, le poids résultant du diamant taillé sera inférieur au poids maximal possible, qu’il aurait pu obtenir à partir d’une taille plus traditionnelle de ce même diamant brut.

Afin d’obtenir les pierres ‘ideal make’, tant convoitées par les clients Japonais, le tailleur doit se résigner à perdre un peu de poids potentiel de la pierre. Cette recherche de la perfection et surtout cette disposition à engager des sacrifices dans le but d’obtenir un résultat supérieur, est une caractéristique par excellence de la personnalité de Sylvain. Lisez la page concernant son expérience de karateka et vous réalisez que ce trait apparait au travers des différentes facettes du travail et de la vie privée de Sylvain Goldberg.

La perfection est atteinte, non pas lorsqu’il n’y a plus rien à ajouter, mais quand il ne reste rien à retirer.

Marketing à travers l’Asie du sud est, diamant brut en Afrique

Plus tard, Sylvain Goldberg devient également membre du ‘Vrije Diamanthandel’ à Anvers. 

A présent, non seulement est-il un expert exceptionnel en matière de diamants bruts et très déterminé à maitriser à la perfection la taille des pierres, mais en plus de cela, il est également conscient que le marketing moderne va lui donner un avantage dans les économies en plein essor de l’Asie du Sud-Est comme la Thaïlande, le Vietnam etc … ainsi que sur le marché Américain. Les États-Unis sont toujours le plus grand marché du diamant dans le monde.

En 1994, il accélère la cadence une fois de plus en créant une société diamantaire avec pour objectif spécifique l’export de diamants bruts à partir de l’Angola. Cette entreprise devient rapidement le plus important exportateur de diamants bruts à partir de ce pays. Il est important de noter qu’elle a été établie – et a toujours procédé – en étroite collaboration avec le gouvernement légitime du pays. Vous saisirez la pertinence de cela à travers le paragraphe suivant.

Les diamants ont été découverts en Angola en 1912. Ancienne colonie du Portugal, l’Angola a obtenu son indépendance en 1975. Le pays n’a hélas pas réussi à trouver la stabilité après son indépendance et a vécu plusieurs guerres civiles opposant deux factions – l’UNITA et le MPLA – au cours des 27 prochaines années. Durant ces guerres civiles, les groupes rebelles négocient des diamants pour financer le conflit armé. Ces pierres sont connues sous le nom de diamants de la guerre. En réponse à ce trafic, en 1999, l’ONU impose des sanctions visant à interdire le commerce en diamants de la guerre par les rebelles.

C’est pour ces raisons que nous insistons sur le fait que les relations commerciales de Sylvain Goldberg se sont toujours déroulées à travers le gouvernement légitime Angolais. Son entreprise n’a rien à voir, ni de près, ni de loin, avec le conflit armé ni avec les diamants de la guerre.

Le perfectionnisme de Sylvain, combiné à son sens aigu du commerce, ont fait de Sygma Diamonds le fournisseur privilégié de boutiques de joaillerie haut de gamme. Si vous avez un jour admiré la plénitude de grands diamants dans un étalage d’une bijouterie sur le Paris Place Vendôme ou sur Rodeo Drive, vous avez probablement déjà posé le regard sur des diamants de chez Sygma Diamonds.

Sylvain Goldberg à l’âge de la sagesse

A ce jour, Sylvain est véritablement un vieux briscard.  Il maintient pleinement son sens aigu des affaires, ainsi que sa grande forme physique (en savoir plus sur le rôle du sport dans sa vie ici). Mais, comme pour beaucoup d’autres hommes d’affaires d’un âge certain, il atteint un point où il désire surtout faire pleinement profiter les jeunes générations de son expérience et de ses connaissances.

Sylvain n’a plus rien à prouver à personne en matière de business. Par conséquent, il stimule les juniors à profiter de son savoir faire tout en ébauchant leur propre voie dans les affaires et dans la gestion. Tout au long de sa carrière, il a diversifié ses investissements bien au-delà du secteur diamantaire et de l’immobilier. En parallèle, il est toujours impliqué dans plusieurs organisations de bienfaisance. Tout en gardant un œil avisé sur les nombreuses entreprises auxquelles il est associé, il donne de plus en plus de liberté et d’autonomie aux jeunes managers qu’il côtoie.

Interrogé à ce propos, voici ce qu’il nous divulgue:

« Mon père m’a confié énormément de responsabilité quand j’avais à peine 18 ans. Il serait présomptueux de ma part de ne pas agir de la même façon envers des jeunes, dignes de ma confiance en qui je crois. Je me comporte comme leur mentor. Je les aide à découvrir et développer leurs aptitudes naturelles en les stimulant et en les inspirant. »

Quelque chose me dit que nous n’avons pas encore écrit le dernier chapitre de la biographie professionnelle de Sylvain Goldberg. Mais tout ce que nous avons appris et décrit jusqu’à présent, relève déjà incontestablement de l’exceptionnel, non?